Coup d’État
Dans les années qui ont précédé l’invasion nazie, alors que le fascisme attirait des militants des rangs de la gauche, le leader du Front Populaire Léon Blum parlait d’une « contagion » qui frappait la France. [1] Environ cinquante ans plus tard, le chercheur Philippe Burin ferait référence à la « dérive fasciste » qui attirait la gauche aux causes de la droite. [2] Plus récemment, les avertissements face à un « fascisme envahissant » sont revenus.
Si nous considérons l’adhésion de la gauche à l’égalité comme idéal déterminant de son mouvement, le fascisme reste clairement à droite. [3] Cependant, le fascisme embrasse aussi des aspects des mouvements sociaux et écologistes habituellement attribués à la gauche. On ne peut pas attribuer cet espace idéologique partagé à la seule cooptation, bien que beaucoup de fascistes embrassent la cooptation et « l’entrisme. » Au contraire, le fascisme émerge comme une réponse unique aux mêmes conditions matérielles. Il se situe aux extrêmes de l’idéologie, courtisant le public à travers un rejet du conservatisme conventionnel et un appel au retour à une ère dorée. Contre la dérive fasciste se concentrera sur ces métissages complexes sur les marges de la gauche et de la droite, les manières dont le fascisme cultive un mouvement, et les manières dont la gauche cède souvent inconsciemment l’espace au fascisme dans les sous-cultures radicales et grand public. [4]
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